Lorsque j’ai eu mes propres
enfants, au siècle dernier, dans ma tête et dans la tête de la plupart des
mamans, la reprise du travail DEVAIT coïncider avec l’arrêt de l’allaitement. C’était
comme ça ! Allaiter ou travailler ! On ne se posait même pas la
question de savoir si on pouvait faire autrement. C’était même la course pour
que le jour J, le jour de l’arrivée chez Nounou ou à la crèche, les roberts de
maman ne soient plus qu’un vague souvenir pour la mini-crevette qui ne
bénéficiait donc que 2 mois voire 3 maximum du lait maternel.
Les premières mamans avec
lesquelles j’ai travaillé étaient toutes aussi bêtes et disciplinées que moi. Je
ne pensais même pas qu’il était possible d’accueillir un bébé allaité. Les
mamans non plus, ou bien elles n’osaient pas imposer leur choix quitte à ne pas
être tout à fait sincères sur l’état d’avancement du sevrage.
Et puis le 21ème siècle
est passé par là : avancée des connaissances médicales sur la question,
retour au naturel, allergies en hausse, la vague bobo…. Mettez ça sur le
compte qui vous plaira, mais les faits sont là : maintenant, chercher un
mode d’accueil pour son enfant n’est plus synonyme de sevrage. Personnellement, les derniers bébés qui m’ont été confiés ont tous bénéficié du lait maternel
pendant les premiers mois de l’accueil.
Bien sûr pour le premier, j’étais
un peu inquiète. J’écoutais les autres assistantes maternelles qui pensaient
que c’était compliqué parce que les bébés, soit disant, pleuraient beaucoup, n’acceptaient
pas les tétines, demandaient souvent à manger….. J’ai voulu faire l’expérience.
J’avais déjà tenté avec succès et contre l’avis de mes collègues, l’expérience des
couches lavables, c’est donc avec plaisir et curiosité que j’ai accueilli la demande de la
première maman allaitante. Je n’ai eu aucun problème.
Concrètement comment ça se
passe ?
La maman tire son lait, soit
pendant l’absence du bébé, soit en même temps qu’elle allaite. Le lait
recueilli est placé dans de petits récipients.
Il peut être congelé ou
simplement mis au réfrigérateur si c’est pour une consommation rapide. Le
matin, les parents m’emmènent les récipients dans un petit sac isotherme.
(Je n'ai pas d'actions chez Avent mais il se trouve que depuis 4 ans j'ai toujours travaillé avec ces produits et qu'ils m'ont toujours donné satisfaction)
Je
garde toujours dans mon congélateur un ou deux biberons d’avance afin de
pouvoir pallier aux aléas (bébé réclame d’avantage, bib malencontreusement
renversé…..) Mis à part le fait que le lait maternel ne passe pas au
micro-ondes, je ne vois pas trop ce que je pourrais vous dire qui diffère
vraiment de ce qu'il se passe avec un bébé nourri au lait artificiel ! Ça n’est
pas plus galère. Il faut seulement bien choisir la tétine, ne pas confondre les
besoins du bébé qui ne pleure pas forcément parce qu’il a faim… rien qu’une
professionnelle ne soit pas en mesure de gérer.
Avec la dernière mini-crevette j’ai
même proposé à la maman qu'elle vienne allaiter bébé à midi. Ça, au départ, je n’étais
pas très chaude. Je crois même avoir refusé les premières demandes ou tout du
moins je me rappelle en avoir parlé sur des forums. J’avais peur que cela
perturbe les autres enfants, d’autant plus si ça devait se passer pendant le
repas. J’ai écouté le discours des rares collègues pour qui ce n’était pas un
problème (merci Fanny) et je me suis lancée. Maintenant je peux le dire :
c’est vrai, ce n’est pas un problème. Je suis peut être tombée, certes, sur une
super maman qui a su rester discrète mais je n’en ai tiré que des avantages. Les
autres enfants n’ont pas été perturbés par cette intrusion parentale dans la
journée. J’ai simplement noté un peu plus de «sagesse » pendant le repas (les premiers
jours ils ont joué les enfants modèles) parfois une envie d’avoir une petite sœur.
Pour moi c’était tout simplement moins de travail puisque j’avais un bib en
moins à donner dans la journée.
Depuis cette expérience, j’avais
dans l’idée de créer un article sur l’allaitement. Il était déjà bien construit
dans ma tête avec ce que dit la loi sur la question, tous les conseils pour la
conservation …. Et la semaine dernière,
au cours d’une ballade sur le net, je me suis aperçue par hasard (un de ces
hasards qui vous ferait presque douter justement de l’existence du hasard ou du
moins de sa définition tellement c’est improbable) que cet article existait
déjà. Il est là :
Il est aussi complet que
celui que je voulais vous pondre et même plus. Il me permet aussi de vous
présenter une petite boutique lyonnaise spécialisée dans la vente et la location
de matériel de puériculture alternative, et qui vous propose des ateliers à
thème (portage, éducation).
Elle se trouve au 169 grande
rue de la Guillotière dans le 7ème . Vous n’êtes pas lyonnais ?
Pas grave Symbioza comme vous l’aurez remarqué c’est aussi une boutique en
ligne.
Pour finir voici quelques
autres liens qui pourront vous être utiles si le sujet vous intéresse :
Bon je m’arrête là… parce qu’il
y en a beaucoup. Si vous avez d’autres adresses qui vous sont chères, n’hésitez pas
à vous servir des commentaires.