Grande découverte ce matin .... encore grâce à Mr Facebook, j'ai enfin mis la main (heu enfin les yeux pour être plus précise) sur une petite vidéo explicative,claire, simple, ne datant pas du siècle dernier, vous montrant en images tous les mérites de la motricité libre prônée par Emmi Pikler.
Pas besoin de faire tout un discours : regardez, écoutez.... Si vous n'avez encore qu'une vague idée de ce que peut être la motricité libre, si vous doutez encore de ses bienfaits, si je ne vous ai pas encore convaincus, ces quelques images qui bougent devraient y arriver ! Franchement, si vous ne craquez pas devant ces petits orteils qui se tortillent, c'est à ne rien y comprendre !!
Un petit clic sur l'image pour accéder à la vidéo
Et dire que cette vidéo existe depuis 2 ans et que je ne la connaissais même pas !!! Merci à la personne qui se cache derrière la page facebook Crèche Crecheco pour cette découverte.
Encore un post bricolage !!!!
Ben oui ! En décembre chez Nounou Cathy, c’est la trêve des confiseurs !!
On ne parle que de bricolage. L’année passée déjà c’était pareil ! J’ai pour habitude d’accuser
les mômes et leur excitation liée aux fêtes. C’est vrai que si je les lançais
plutôt dans une activité type Montessori, je suis sûre qu’au bout de 2 minutes
chrono, j’aurais droit à un « Nounou, tu peux chanter avec moi ♫♫ Dans
les grands sapins verts ♪ » qui marquerait la clôture de l’activité.
Mais je dois rétablir la
vérité et dire que c’est un peu de ma faute aussi. Rien ne m’empêcherait de
vous causer quand même de Pikler ou d’un autre sujet plus pro. Sauf qu’avant Noël
je manque toujours de temps (Mmmmmm la bonne idée que j’ai eu de me programmer
une formation de 8 h à 12 h le samedi matin avant Noël !!!!). Et il faut
dire que les articles de bricolage me demandent quand même moins de travail qu’un
post plus professionnel dans lequel je dois faire attention à ne pas dire d’âneries
grosses comme moi !! Un post « bricolage » je vous le livre comme
il vient, sans trop réfléchir (fautes d’orthographe comprises !!).
Alors voila donc notre petit
atelier de mercredi dernier. Si vous avez lu ma précédente bafouille vous savez
déjà qu’on avait commencé une petite décoration de Noël. Même que si vous avez
été perspicaces, vous avez vu qu’il s’agissait encore d’un bricolage recyclage « rouleau
de papier wc »
Cette fois on a réalisé une fleur (qui peut faire office d’étoile
si on veut). L’idée de ce bricolage, je l’ai trouvée ici :
On découpe le rouleau
en 6 tronçons égaux que l’on peint (notre 1ère séance). Après
séchage, il faut coller les pétales pour former la fleur (en s’aidant de pinces
à linge pour tenir le tout, le temps que la colle prenne).
Dans l’idée de base,
il fallait coller une feuille à l’intérieur de chaque pétale. J’ai pensé que
cette opération allait être trop compliquée pour mes petits artistes (le but n’étant
pas, je le rappelle, que ce soit l’assistante maternelle qui bricole pendant
que les loustics regardent). J’ai donc adapté en leur proposant de boucher le
trou avec du coton.
Pour faire plus « fêtes » ils ont collé des
gommettes ( « des qui brillent ») dans l’épaisseur de la fleur. Voila
une belle décoration à accrocher au sapin ou à une poignée de porte.
Pour
varier les plaisirs, on aurait pu aussi décliner ce bricolage en version "Mobile
à suspendre" à un lustre. Je vois bien par exemple, une belle composition avec
3, 4 ou 5 « fleurs/étoiles/flocons » (choisissez le terme qui vous
convient) toutes peintes en blanc, agrémentées de paillettes argentées,
accrochées sur un support en bois flotté ! J’sais pas trop si vous voyez
ce que je veux dire mais dans ma tête en tout cas…….c’est joli !!
Si
jamais ça vous donne l’idée de réaliser un truc dans ce genre, faites-moi signe !!!
Ou mieux venez poster votre œuvre sur la page facebook !! Ça me fera
plaisir.
Si vous voulez d'autres idées "Récup" pour vos décorations de Noël, allez voir ici :
Ce sera sûrement le blog coup de coeur du moment si j'ai le temps de mettre à jour le site principal..... avant Noël !!! Parce que sinon après.... forcément..... ça vous intéressera moins !!!!
En ce moment, chez Nounou Cathy, le mercredi, y'a pas de mini-crevette ! Que des grands gônes excités comme des puces par l'arrivée prochaine du père Noël.
Papa Noël, tu sais, y'a des jours où je ne te dis pas merci !! Surtout que je ne suis pas du genre à donner dans le chantage du style " si t'es pas sage, le père Noël ne viendra pas" parce que je sais bien que toi, Père Noël, tu t'en fiches des menaces des nounous hein ! Tu passeras quand même !
Donc le mercredi en décembre pour canaliser tout le monde c'est bricolage.
Mercredi dernier on était le 7 décembre. On a donc commencé notre atelier par la création d'un joli lumignon pour la fête des lumières du lendemain. Ami lecteur, je te rappelle que je suis lyonnaise !
Bon ça ne mérite pas un article. C'est tout bête : un peu de colle à paillettes passée au pinceau sur un pot de crème en verre.
"Nounou, tu dis que c'est un lumignon mais mois je te dis que
quand on fait un truc pour mettre une bougie dedans ça s'appelle un bougeoir"
Si je vous en parle quand même c'est que ce simple bricolage a bien failli être illégal. En effet la fête des lumières, au départ c'est une manifestation en hommage à la vierge Marie. Or, au moment même où nous réalisions ce bricolage, une proposition de loi controversée sur le principe de laïcité dans les crèches, les centres de loisirs et chez les assistantes maternelles, était examinée et débattue au Sénat. Cette proposition n'a finalement pas été votée (faute de temps, officiellement).
On a donc failli être hors la loi !! Si cette proposition avait été votée, observer un rite ou porter un vêtement religieux devenait problématique. Pour tout dire, je suis bien heureuse que cette proposition ait été enterrée. Je pense que cette loi ne prenait pas en compte par exemple le fait que les musulmanes voilées, ne pouvant postuler pratiquement nulle part, n'ont souvent pas d'autres solutions que de devenir assistantes maternelles si elles veulent (doivent) travailler. Le jour où demander l'agrément, ou rédiger un contrat qui prend en compte le port du voile deviendra trop compliqué voire impossible, ces femmes travailleront au noir, tout simplement.
En dehors de cet exemple, je n'aime pas trop l'idée que les assistantes maternelles soient soumises aux mêmes règles que les crèches. Ça peut paraître paradoxal pour quelqu'un qui revendique haut et fort le fait d'être une professionnelle de la petite enfance. Mais je tiens à garder la spécificité du métier. Oui je suis une professionnelle mais mon domicile, bien qu'étant mon lieu de travail, est privé et doit le rester. Si on commence à nous considérer comme des crèches, on va bientôt nous imposer les mêmes règles et ça je n'y tiens pas. Je ne serai plus assistante maternelle le jour où on obligera mes enfants à se séparer de leurs chats, à faire des travaux pour que toutes les prises soient en hauteur, à avoir une cuisine qui ressemble plus à un laboratoire P4 qu'à une cuisine ou que sais-je encore ! Mais laissons tomber ce discours polémique. On aura bien le temps de s'y remettre lorsque cette proposition de loi sera déterrée. On avait dit qu'on faisait un article "Bricolage de Noël".
Donc après ces lumignons (pardon Mademoiselle, ces bougeoirs) nous avons travaillé sur un bricolage individuel qui n'est pas encore terminé et qui reste donc encore sous le sceau du "secret défense" et fera l'objet d'un prochain article.
Vint ensuite le temps du bricolage collectif. Les enfants ont fabriqué un grand sapin avec toutes leurs petites mimines. Pendant la sieste j'ai réalisé le découpage. Ils ont finalisé en collant les décorations majoritairement découpées dans un sac publicitaire en papier (rien ne se perd, tout se transforme).
L'oeuvre, comme il est désormais coutume à la maison, a été exposée dans la montée d'escalier de l'immeuble.
L'atelier s'est terminé par une séance de peinture "en libre expression". Les enfants ont réalisé ce qu'ils voulaient, comme ils voulaient, avec ce qu'il restait de peinture. Et pour vous dire la vérité, c'est ce que j'ai préféré :
C'est pas franchement magnifique ça ?
Et encore, vous n'avez pas vu la surprise, la satisfaction et la fierté sur le visage de l'artiste quand il s'est aperçu par lui-même de ce qu'il se passait quand on mélangeait du blanc et du rouge : "Nounouuuuuuuuu !!!! Ça fait du ROOOOOSE"... Vraiment, ça a fait ma journée !!!
Le Jeudi 17 novembre 2011 à Lyon, c'était le jour de deux évènements majeurs : la sortie du Beaujolais nouveau, et la soirée des assistantes maternelles de l'association Pikler !!!
Je ne sais pas si le Beaujolais nouveau a eu du succès (je ne l'ai même pas goûté pour tout vous dire) mais il faut croire que beaucoup d'assistantes maternelles ont préféré cette première option car c'est dans une salle à l'assistance assez clairsemée que se sont déroulées ces sixièmes rencontres professionnelles.
En effet, une quarantaine de personnes seulement avait fait le déplacement (on a vu mieux quand même) pour une soirée qui était pourtant intéressante. Faut dire que pour la trouver intéressante, il aurait fallu savoir en quoi elle consistait car en fait, le sujet est resté longtemps ignoré de son potentiel public. Je n'ai reçu que très tardivement un mail m'avertissant que la réunion se déroulerait sous forme de débat après visionnage d'une vidéo dont le titre était "une journée chez Corinne assistante maternelle".
Ce n'est que sur place que j'ai découvert que le sujet réel était plus ciblé, et que l'on parlerait en fait de la place de l'assistante maternelle dans les jeux d'enfants. Dommage que l'info n'ai pas été plus diffusée. Quant à moi, c'est vrai que je ne me suis pas trop foulée pour la promo, puisque je n'en ai même pas parlé au Relais, l'esprit plus tourné, il faut le dire, vers l'adaptation de ma mini-crevette toute neuve que vers la vie de l'association.
Alors pour tous ceux qui ont raté cette soirée et qui voudraient quand même savoir comment cela s'est déroulé (pour éventuellement venir l'année prochaine par exemple), voici un petit résumé.
Le groupe lyonnais de l'association Pikler s'était lui aussi déplacé en comité restreint . N'étaient présentes que deux personnes : Claire Neuilly qui a été responsable de relais pendant 3 ans et connaît donc bien les assistantes maternelles et Sylvie Mugnier psychologue, la principale intervenante, qui travaille en pouponnière et qui donc est plus en contact avec des assistantes familiales.
La réunion a débuté par une brève présentation de l'association, Sylvie Mugnier proposant aux "débutants" dans l'approche piklerienne de la profession, de se procurer le numéro de Mai 2011 de la revue l'Assmat dans lequel figure un article de Myriam Rasse, directrice de l'association Pikler Loczy de France, intitulé "Une autre approche du bébé, de son développement, de son accueil".
Elle nous a ensuite proposé plusieurs pistes de lectures concernant plus particulièrement les activités et les jeux. Elle nous a ainsi parlé du livre "L’ACTIVITE LIBRE DU JEUNE ENFANT. Jouets, objets et jeux à proposer de la naissance à trois ans" dont je vous avais déjà parlé ici en nous précisant que même si cet ouvrage était semble-t-il épuisé chez certains revendeurs, il était encore disponible à l'association.
La réunion en elle-même tournait autour d'un document vidéo issu du CPPA de Sucy en Brie (petit coucou personnel à une personne que j'aime beaucoup et qui se reconnaîtra) filmé chez une assistante maternelle. On y découvrait 3 enfants en activité autour d'un jeu d'eau. A partir de cette vidéo, nous nous sommes interrogées (d'abord par groupes de 4 puis en mettant nos réflexions en commun) sur la place de l'assistante maternelle dans les jeux. Comment doit-elle accompagner l'enfant, sachant que l'activité doit être libre et spontanée (venir de l'enfant) pour que celui-ci se construise grâce à cette activité.
Difficile de résumer un débat qui part d'une telle observation : les remarques fusent un peu dans tous les sens et ont rapport au document vidéo lui-même. Disons simplement que dans le premier extrait que nous avons visionné, ce qui a marqué les participants c'est que l'assistante maternelle qui avait en charge ces enfants jouant sur une sorte de terrasse avec des bassines d'eau, les a laissés seuls un moment (moment jugé assez long par la majorité des gens présents) pour aller chercher un jeu dans l'appartement. S'en est alors suivi un débat sur l'absence de cette assistante maternelle. Peut-on vraiment s'absenter (en a-t-on le droit ?) ne serait-ce que quelques secondes ? Nous avons pu nous apercevoir que dans cet exemple, les enfants étaient en sécurité. Nous en avons conclu que pour que cela soit possible, il fallait savoir créer les conditions pour que l'enfant se sente en sécurité (aussi bien sur le plan des dangers potentiels que de façon purement affective). Il est à noter que lorsque cette assistante maternelle s'absente dans la vidéo, les enfants continuent de jouer sans se préoccuper de son départ. Si ils ne se sentaient pas en sécurité, ils s'arrêteraient de jouer. Pour que cela soit possible, il faut toujours expliquer aux enfants ce que l'on va faire.
Ce que l'on a pu observer de plus important dans cette vidéo c'est que cette assistante maternelle n'intervenait pas dans les jeux des enfants. Elle ne fait pas à leur place. Elle se rend disponible pour eux mais les laisse faire leurs propres expériences car l'enfant n'a pas besoin qu'on lui apprenne à jouer. JOUER NE S'APPREND PAS COMME BOUGER NE S'APPREND PAS !
Alors que fait l'assistante maternelle si elle ne joue pas ? Elle intervient en amont dans l'organisation de l'espace et dans le choix des objets. Elle observe et intervient par rapport à ce qu'elle voit, elle doit être attentive à ce qui intéresse les enfants et à leurs émotions. C'est l'enfant lui-même qui va complexifier la manière dont il joue (ce qui ne fonctionnera pas si on fait à la place de l'enfant).
Dans un deuxième extrait de la vidéo, on a pu remarquer que si tout se passait bien dans cette scène de jeux d'eau, c'était aussi parce que l'assistante maternelle avait facilité la possibilité pour les enfants, de se mettre d'accord, en mettant à leurs disposition plusieurs jeux identiques. Cela permet de résoudre des petits désaccords. On a remarqué aussi qu'elle restait disponible pour eux (à hauteur des enfants) en leur laissant la possibilité de s'approcher (de partir et de revenir). Nous avons noté aussi l'importance des vêtements qui doivent être adaptés à la situation pour que l'enfant soit à l'aise et l'assistante maternelle tranquille.
La vidéo portait sur un jeu d'eau mais la conversation a légèrement dévié sur un sujet auquel je n'avais personnellement jamais réfléchi à savoir la question des aliments dans les activités. Pour Sylvie Mugnier, il est peut être intéressant de s'interroger sur le fait d'utiliser des choses qui se mangent dans les activités. Peut-on jouer avec ? Pour elle, nous devons penser au message que l'on peut véhiculer en faisant ce genre de choses. "Normalement", les aliments c'est fait pour être mangés...... je ne sais pas trop ce que je vais faire de cette remarque (parce qu'à ce compte là, on peut aussi s'interroger sur les jeux d'eau...) mais c'est vrai que ça demande réflexion. Par exemple, on peut réfléchir sur l'utilité d'une séance de pâte à sel, par rapport un atelier cuisine spécial "pâte sablée" durant lequel on pourra fabriquer de vrais petits sablés qui se mangent ! A méditer donc.
Nous retiendrons de cette soirée l'idée que grâce à l'observation, l'assistante maternelle doit tout mettre en oeuvre pour que l'enfant garde la capacité d'être actif.
Parmi les idées d’équipement qui ne vous entament pas trop
votre cagnotte « Indemnités entretien », je vous avais déjà présenté
l’indispensable couverture. Ça se passait là. Cette fois, je vous propose un
autre style d’investissement : la boite de jetons. Si vous êtes joueurs,
vous avez déjà cela à la maison. Ça vous coûtera 0 !
Sinon, si vous vous
débrouillez bien vous devriez dégotter cela pour 2 ou 3 euros maxi. Et à quoi
vont-ils vous servir ces jetons ? Et bien à une foultitude d’activités
diverses et variées (bon ça fait un peu beaucoup là non ?) Disons alors
que chez moi, ces jetons colorés nous ont déjà servi à faire de beaux dessins
sur le plancher :
ou de magnifiques sculptures contemporaines dans la pâte à
modeler :
Mais ça nous sert aussi à « travailler » pour de vrai, comme
par exemple après notre dernière séance modelage quand nous nous sommes lancés
dans une activité « tri des couleurs ».
Comme les jetons étaient de
sortie, j’ai proposé à mon artiste de les trier par couleur en lui fournissant
des petites verrines de récupération (oui pour ceux qui pensent avoir reconnu, il nous arrive de manger des glaces de chez Pic*rd à la maison !)
Mine de rien, l’activité à l’air simple, mais elle n’est pas
si évidente pour un petit malin qui a bien repéré que les jetons étaient certes de
couleurs différentes, mais aussi de formes différentes !! Alors Nounou !
T’as pas pensé à ça hein : si j’avais envie de trier les ronds et les
carrés moi….. Et oui, il a fallu préciser que pour aujourd’hui on ne s’intéressait
qu’à la couleur, mais qu’on aurait pu aussi faire une sélection sur la forme.
Bien vu l’artiste !
Ce jour là, la séance était improvisée. Mais elle peut aussi
être beaucoup plus travaillée en la proposant comme une activité de type
Montessori. On présente tous les éléments sur un plateau à disposition de l’enfant.
On lui explique brièvement la marche à suivre en lui montrant les gestes le
plus simplement possible, dans le sens de l’écriture, et on laisse la magie s’opérer !
Pour commencer, je voudrais dire un grand merci à Mr
Facebook sans qui je n’aurais pas pu écrire cet article. Et oui, Facebook, n’en
déplaise à ses détracteurs, ce n’est pas simplement un réseau social qui te
permet d’apprendre que Trucmuche vient d’entamer une relation compliquée avec
Machinchose ou que Tonton Jean Claude est très certainement rentré par
l’itinéraire « bison bourré » de l’anniversaire du grand cousin si
l’on s’en réfère à sa tête sur les photos qui circulent. Non Facebook, ça peut
aussi servir à se créer un réseau professionnel qui vous apporte sur un
plateau, les infos qui vous intéressent sans même que vous alliez les quémander
auprès de Mr Google. Et sur ce coup, l’info qui m’a intéressée est venue de la
page hommage à Janusz Korczak, cet écrivain, médecin pédiatre, éducateur,
pédagogue, et précurseur des droits de l'enfant.
Janusz Korczak vous savez, c’est l’auteur de ce fameux texte
qu’en général les assistantes maternelles aiment bien et qui commence par « Vous dites : — C’est épuisant de s'occuper
des enfants. Vous avez raison. Vous ajoutez : — Parce que nous devons nous
mettre à leur niveau. Nous baisser, nous pencher, nous courber, nous
rapetisser….. Ça vous dit bien quelque chose ? Non ? Allez donc voir
par là alors.
Bon je m’égare et cet article va finir par n’avoir ni queue
ni tête. Revenons à l’essentiel. Sur cette page donc, j’ai trouvé un lien
permettant d’écouter une émission très instructive de Marie-France Chatin
(Géopolitique), sur Radio France International sur le thème de la violence
éducative ordinaire avec les intervenants du colloque de la Fédération
française de psychothérapie et psychanalyse qui a réuni plus de 350
participants sur le thème : Attachement, empathie et violence éducative
ordinaire.
Les invités de cette émission étaient :
- Cornélia Gauthier, médecin suisse, auteur de « Sommes-nous
tous des abusés » éditions Géorg 2008 et « Victime non merci » éditions
Jouvence 2010
- Fabienne Cazalis, professeur de neurosciences, membre de
l’équipe des éditions l’Instant Présent
- Françoise Maurel, présidente d’une association de soutien
scolaire et créatrice d’un café-parent
- Olivier Maurel, fondateur de l’Observatoire de la Violence
Éducative Ordinaire, auteur de « Oui la nature humaine est bonne…Comment la
violence éducative la pervertit depuis des millénaires ? » éditions Robert
Lafont.
Pour les personnes qui ne me croiraient pas sur paroles
quand je dis que c’est intéressant, je vous explique un peu de quoi il en
retourne.
Après une introduction sur la place faite aux femmes dans le
monde et sur la violence envers elles, l’émission glisse tout naturellement sur
la violence éducative ordinaire. On va vous parler du Colloque sur la violence éducative qui s’est
déroulé à Paris. Parmi les informations que l’on vous donnera, on vous
expliquera que le développement du cerveau du bébé soumis à la violence
éducative est altéré et que ceci est maintenant démontré scientifiquement, que
cette violence est source d’une violence à plus grande échelle.
On vous dira aussi que nous sommes programmés pour vivre en
société et que la violence éducative vient interférer avec les compétences des
enfants, pour les pervertir. On vous parlera d’Alice Miller dont il faut
absolument lire le livre «C’est pour ton bien » (Ça c’est moi qui vous le
dit). On vous parlera résilience (Boris Cyrulnik et « le murmure des fantômes », ça aussi c’est moi qui vous le propose) pour vous dire qu’il
n’y a pas de fatalité, mais que les enfants soumis à la violence éducative
ordinaire ont plus de problèmes que les autres à l’adolescence et que ceci est
biologique.
On vous mettra en garde contre le fait de devenir
sur-protecteur quand on veut s’éloigner de cela. On vous parlera des symptômes
psychosomatiques et du fait qu’on n’est pas toujours responsable des actes que
l’on effectue parce que nous sommes imprégnés de violence. On vous parlera de
la découverte des « Neurones miroirs » qui enregistrent ce que nous
voyons et se préparent à le reproduire.
Dans la deuxième partie, vous apprendrez comment l’enfant
bloque ses émotions et se crée une carapace émotionnelle pour ne plus souffrir,
carapace qui va presque jusqu’à l’anesthésie physique. Il sera dit aussi que la
violence éducative apprend aux enfants à se soumettre aux êtres violents :
on prend l’habitude d’obéir à des leaders (la violence fait le lit de la
soumission). Viendra ensuite un passage très intéressant bien qu’un peu
simpliste où on vous explique qu’une petite connaissance du développement de
l’enfant permettrait aux parents de faire preuve d’intelligence et de mettre en
place une stratégie pour répondre aux oppositions de l’enfant sans tomber dans la
violence éducative, les intervenants citant à ce propos Isabelle Filliozat.
L’émission se terminera sur un constat : Il faut
changer de normes : le bébé ne naît pas plein de mauvaises pulsions. Les
participants mettent beaucoup d’espoir dans le combat du Dr Edwige Antier et sa
proposition de loi interdisant la
fessée. L’Europe avance sur l’abolition du châtiment corporel mais la France
est à la traîne. Pourtant contrairement à ce que l’on croit, il y a une réduction
du niveau de la violence admise. Il y a beaucoup moins de violence maintenant
qu’au 19ème siècle. L’accoutumance à la violence dans la petite
enfance a baissé et la baisse de la violence en général est à mettre en
parallèle avec la baisse de la tolérance à l’égard de la violence sur les
enfants. Au passage vous apprendrez peut être que les premiers
intellectuels à avoir soulevé la question des châtiments corporels ont été des musulmans
et que les pays du nord n’ont pas forcément de leçons à donner aux pays du Sud. Au final et pour résumer, je terminerais
mon article sur cette citation de Cornelia Gauthier :
« Si la
violence éducative ordinaire était efficace il y a longtemps que le monde irait
bien et ce n’est pas le cas » !
« Oui bonjour Madame, je vous appelle suite à votre
annonce d’assistante maternelle. Nous sommes très intéressés par votre
démarche. On ne connaît pas Pi…… enfin…
je sais même pas comment ça se prononce mais nous recherchons une éducation non
violente »
Désolée, Monsieur, normalement, sauf changement de dernière
minute, la place est prise ! Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas le
seul à ne pas connaître Pikler (sans vouloir citer de nom, je connais même des
puéricultrices qui ne savent pas qui c’est Pi…. Kler) Mais en tout cas, vous
n’aviez pas tord il s’agit bien en résumé d’une éducation non violente même si
on préfère parler ici de bientraitance.
Alors,
pour vous (qui je l’espère avez trouvé une solution),
pour tous ceux qui ne savent même pas comment cela se prononce,
pour les
parents de la mini-crevette que je vais accueillir prochainement (on dira que c’est une partie du livret d’accueil que je n’ai pas encore rédigé),
pour moi histoire de me faire une petite révision puisque le dernier bébé
accueilli ici a bientôt 2 ans ½ (il n’y a pas beaucoup de turnover chez Nounou
Cathy),
voici comment se passe l’accueil d’un tout petit chez une assistante
maternelle qui a une approche éducative basée sur les travaux d’Emmi Pikler.
Je ne vous fais pas un cours d’histoire (vous trouverez ça,
ailleurs, mieux que je ne pourrais le faire), je vous rappelle simplement
quelques principes de base : quand
on travaille « à la Pikler » on sera très attaché :
-à la motricité et à l’activité libre,
-au bien-être corporel de l’enfant,
-à la qualité du soin
-à l’établissement d’une relation de
confiance entre l’enfant et l’adulte qui s’en occupe.
En clair maintenant. Quand une mini crevette arrive chez moi,
je vais tout d’abord apprendre à la connaître et à connaître ses besoins. Pour
cela je vais observer attentivement son comportement dans les moindres détails
afin de pouvoir interpréter ses demandes et répondre le mieux possible à ses
attentes.
Dans la journée lorsque ce bébé ne dormira pas, qu’il ne sera
pas en ballade, en train de manger, en « soin » ou dans les bras de
sa nounou il sera déposé au sol toujours à plat dos, sur un tapis assez rigide
(genre tapis de gym des écoles). Ce tapis sera recouvert d’un drap pour éviter
le contact avec le plastique qui pourrait sembler froid.
Des jeux seront
disposés tout autour du bébé, jamais donnés « de force » dans la
main. Ils seront choisis selon le développement de l’enfant en privilégiant la
simplicité. Au début ce sera souvent des objets de la vie courante reconvertis,
l’important étant la découverte de matières, de formes, de sensations et les
gestes qui en découleront. Il n’y aura pas de portiques qui peuvent agacés le
bébé car celui-ci ne peut ni attraper les jeux qui s’y trouvent, ni s’en
détourner puisqu’il est positionné dessous. Les jeux trop bruyants, ou trop
compliqués seront aussi bannis.
Le tapis en lui-même sera toujours positionné
dans le même endroit afin de donner des repères à l’enfant. Je le positionnerai
contre un mur qui pourra servir de « résistance » et d’appui lors des
premières tentatives de déplacements. Avec la permanence des lieux, sera aussi
instaurée une permanence des jouets, l’enfant devant retrouvé à chaque séance
de motricité les mêmes objets afin de pouvoir approfondir leurs utilisations.
Ils ne seront remplacés que lorsque j’aurai observé que l’enfant s’en
désintéresse.
Je n’interviendrai jamais pour modifier la position du bébé
sauf dans le cas où celui-ci sera dans une situation trop inconfortable comme
par exemple lors des premiers retournements sur le ventre, quand le bébé saura se mettre sur le ventre mais se
retrouvera coincé, sans savoir comment revenir dans la position initiale. Dans
ce cas je veillerai à ne jamais le soulever directement du tapis ; je
l’aiderai à repasser sur le dos, en l’accompagnant au niveau de son épaule.
Comme je l’aurai bien observé avant, je passerai toujours par l’épaule qui lui
aura servi à faire son retournement (chaque bébé a ses préférences au départ).
Si besoin je le prendrai alors dans mes bras en l’avertissant toujours de
l’acte que je vais réaliser. Sur ce tapis, l’enfant sera laissé pied nu afin
qu’il puisse utiliser ses pieds pour jouer et se déplacer. Il sentira
beaucoup mieux les appuis et, pas de panique, il ne fait jamais de températures
sibériennes chez nounou.
Je ferai attention à ce que sa tenue soit adaptée pour
que ses mouvements soient totalement libres. Ainsi je prendrai garde à ce que
ses mains et ses pieds soient toujours libérés en remontant les manches du pull
et les bas de pantalons. Le tapis de
motricité représentera le lieu de jeu principal du bébé, le transat quant à
lui, ne sera qu’un lieu de passage où l’enfant ne restera que de brefs
instants. Lorsqu’il sera capable de ramper (très rapidement quand on lui donne
l’occasion de se mouvoir), il se promènera comme bon lui semble dans la salle
de jeux. Il va de soi que l’enfant ne sera jamais assis ou même posé
directement sur le ventre tant qu’il ne sait pas le faire de lui-même. Un
youpala ? Heu… non merci, sans façon !!
Dessins tirés du livre "Se mouvoir en liberté dès le premier âge"
Les repas seront donnés sur mes genoux (pas de chaise haute
ou très peu) jusqu’à ce qu’il soit capable de s’asseoir seul. Je prendrai soin
de m’installer dans un coin tranquille, à l’écart de l’agitation. Je serai
indisponible pour les autres enfants accueillis pendant tout le temps du repas.
A moi donc d’anticiper ce qu’il pourrait se passer et faire en sorte de créer
les conditions pour ne pas être dérangée tout en continuant la surveillance.
Sauf si il dort (ou si ce n’est vraiment pas son heure) le bébé mangera
toujours avant les plus grands, ceci dans le but de ritualiser le repas et de
donner des repères dans le temps à tous les enfants présents (« J’ai faim
mais je patiente car je sais qu’après bébé, c’est mon tour »). La devise
du temps repas sera toujours : « pas une cuillère de moins que la
faim, pas une de plus que ce qui lui fait plaisir ».
Extrait du film "Une maison pour grandir" de Bernard Martino
Le moment du change sera toujours très important. Il ne sera
jamais (dans la mesure du possible) réalisé dans la précipitation. Les gestes
seront toujours lents, doux et effectués toujours dans le même ordre en
prévenant le bébé de ce que l’on va faire. J’essayerai de ne pas tirer sur les
jambes pour effectuer le change mais de faire rouler le bébé à partir de son
bassin, La manœuvre semble un peu délicate à effectuer mais elle permet de ne
pas créer de tensions dans les articulations, et comme elle est toujours
réalisée de la même façon, le bébé devient très vite actif pendant son change
et vous aide en accompagnant et en anticipant tous vos gestes. J’en profiterai
pour lui parler, beaucoup et toujours sans précipitation en tentant de
verbaliser les émotions de l’enfant. Lorsqu’il sera plus grand au moment de la
marche, l’enfant sera changé debout afin qu’il prenne encore plus part à son
propre développement. J’entends déjà les collègues dire que c’est trop
compliqué ; c’est juste une question d’habitude. Au départ, quand par
« l’odeur alléché » on suppute que le change va être très….. sportif,
on peut toujours se resservir de la table à langer en expliquant à l’enfant les
raisons de son choix. Il le comprendra très bien : « Nounouuuuuuuu,
Ja fais un caca de mammouth » !
Quoi dire de plus, sinon qu’une « Nounou Pikler »,
c’est une nounou comme les autres. Elle va au parc comme les autres, peut être
un peu plus que les autres parce qu’elle pense que les sorties quotidiennes
c’est bon pour la santé (une vraie nounou pikler, pure et dure, fera même faire la sieste dehors été comme
hiver ce que je ne peux matériellement pas faire personnellement) Elle fait
faire des « activités manuelles » comme les autres, peut être un peu
moins que les autres car elle est très attachée à l’activité libre ;
disons donc qu’elle sera plus « activités » que
« bricolages » ne perdant jamais de vue l’intérêt de l’enfant dans
tout cela. Elle se formera peut être un peu plus que les autres, ayant à cœur
de traquer toutes les « douces violences » quotidiennes dont elle
n’avait même pas conscience en débutant dans le métier.
J’imagine les assistantes maternelles en train de lire cet
article. Certaines vont se rendre compte qu’elles travaillent "à la Pikler" depuis
toujours, d’instinct, sans même le
savoir. D’autres vont se demander ce que c’est que ces pratiques bizarres (poser
un bébé par terre sans jamais l’aider à s’asseoir, à marcher ou même à attraper
un jouet, mais qu’est ce que c’est que ces idées barbares héritées du
communisme !!) A celles-là, je leur propose d’aller lire les autres
articles tagués « Pikler » de ce blog, notamment les comptes rendus de
réunions pour comprendre les raisons et les buts de cette approche de l’éducation.
Pour fêter la semaine du goût chez Nounou, on a fait un gâteau au yaourt. On vous raconte pas ! Vous savez tous faire ! Même nous on connaît par coeur alors ! Elle s'est pas foulée Nounou hein ! Par contre pour l'occasion, Nounou, elle nous a tous déguisé en cuisiniers, avec une belle toque et un tablier. Non, on vous montre pas les photos parce qu'on a vendu l'exclusivité à un magazine tient à notre anonymat, mais on était très chouette. Tiens regardez donc ce que cela donne sur le nounours !
Comment elle a fait Nounou ? Ben, elle a acheté des sacs poubelle blancs de 30 l. Pour faire la toque, elle a coupé le fond à peu près à 25 cm. Elle l'a agrafé en fronçant le tout, sur une bande de papier composée de 2 feuilles blanches A4 pliées en deux et agrafées entre elles aux dimensions de notre tête. (papier imprimante tout bête).
Pour faire le tablier, elle a pris un sac entier qu'elle a plié avant de le découper comme sur la photo.
Le lien qui ferme normalement le sac nous a servi de ceinture. Et whouala !!! Ça lui a pris 2 minutes pour chacun des participants et on s'est bien amusé ! Et maintenant il n'est plus question de faire un atelier Cuisine sans nos tenues de Chefs !
Devant le succès phénoménal, n’ayons
pas peur des mots et ne soyons pas faussement modeste, remporté par notre
précédent « A la manière de », nous avons décidé, les gônes et moi de
réitérer notre opération « Artistes en herbe » et de vous présenter
notre dernière création.
Quand on vous a montré notre travail sur Tony Cragg, j’étais loin d'imaginer que cela m’apporterait
autant de visiteurs ! Sans rire, les nounous blogueuses, si vous voulez
avoir de la visite, citez Tony Cragg !! En moins de temps qu’il n'en faut
pour le dire, il a réussi à détrôner l’ancien maître de ces lieux, à savoir
Jean Epstein !!! Ringardisé en 15 jours le pépère !!! En plus, et c’est
d’ailleurs le plus important, le concept (travail sur un artiste + exposition
de l’œuvre collective sur mon palier) a aussi beaucoup plu dans la vraie vie !
Tout le monde était content : les enfants qui peuvent en reparler fièrement
à chaque fois qu’ils arrivent chez moi, les parents qui ont l’air d’apprécier « l’éveil
culturel » que cela représente pour leur enfant et la nounou, qui est
contente que tout le monde soit content et qui du coup se demande si elle ne
consignerait pas tout cela dans une sorte de cahier qu’elle appellerait
pompeusement "Parcours sensoriel et culturel", que l’enfant pourrait garder en
souvenir pour ses vieux jours !
Enfin bref ! Là n’est pas la
question. Notre « à la manière de » de cette semaine a été consacré à
Bernadette Griot. Bon, je suis consciente que cette plasticienne lyonnaise, auteur et éditrice de
livres d’artistes ne va pas rapporter à
ce blog autant de visites que Tony Cragg. C’est, disons… plus locale comme
renommée ! Mais en tout cas, ça nous a inspiré et ça collait parfaitement
à la saison et aux capacités des enfants.
J’ai eu connaissance de son travail
par l’intermédiaire de la "Fête des feuilles", à laquelle elle a participé à
plusieurs reprises. La fête des feuilles, c’est un évènement artistique
conjuguant art et nature à Lyon. Les œuvres éphémères, créées à partir de
feuilles mortes, et plus largement de matériaux naturels forment un
parcours qui invite le citadin à s’interroger
sur ses rapports avec le vivant. Elle a lieu maintenant tous les deux ans et se
déroule dans les sous-bois du parc de la Tête d’Or. En 2006, Bernadette Griot
avait réalisé un « Hymne au soleil ». Cette œuvre, selon la plaquette
consacrée à l’évènement, représentait le rapport du vivant aux cycles du soleil et
des saisons. C’était "un soleil de feuilles d’automne, suspendu dans un arbre et
qui tournait au gré des vents : la dimension sacrée de l’immuable se conjuguait
avec la répétition des cycles du temps". Ça donnait ça :
Pour réaliser le nôtre, nous
avons d’abord été nous balader au parc Chambovet (précision pour les collègues
lyonnaises) afin de ramasser tout notre matériel. Nous avions pour mission de
rechercher des feuilles de trois couleurs : rouges, jaunes, et marrons. J’avais
expliqué aux enfants que nous allions réaliser un soleil en collant des
feuilles mortes sur un grand cercle en mettant les feuilles rouges au centre
puis les marrons, puis les jaunes afin de faire un beau dégradé. A la
maison, nous avons fait sécher notre cueillette à l’intérieur d’un livre. L’activité
en elle-même a été programmée la semaine suivante.
J’ai scotché 3 bandes de feuilles
de listing et dessiné 3 cercles pour délimiter les zones dans lesquelles les
enfants devaient coller les feuilles, des plus foncées au centre, jusqu’aux
plus claires sur l’extérieur. La plus grande des participants s’est chargée de
découper le soleil et tout le monde a trié les feuilles par couleur pour
faciliter le travail.
Ensuite est venu le temps du
collage. Nous avons expérimenté plusieurs méthodes. Ils ont finalement préféré
l’utilisation de la colle bleue passée au pinceau.
Je leur ai montré le travail
de Bernadette Griot et présenté "la
fête des feuilles". Ils ont aimé et émis le désir de s’y rendre. Pas de
bol !!! La prochaine édition ne se déroulera que l’année prochaine !!
En attendant voici notre version
de l’hymne au soleil, exposé sur le palier :
Bon d’accord le nôtre ne tourne
pas au gré du vent mais c’est pas grave ! On est fier quand même !
Vous vous rappelez, en avril dernier, ici même, on avait causé "enfants mordeurs". On avait parlé à l'époque de Denise Bricault que, nous, assistantes maternelles du relais Potiron à Lyon avions eu la chance de rencontrer. Elle nous avait donné quelques astuces pour venir à bout de ce comportement pour le moins perturbateur en communauté qui peut très vite vous gâcher l'existence ! Oui je sais avril c'est loin ! Alors comme je suis bien gentille avec toi, ami lecteur, je te remets le lien. C'était là :
D'ailleurs, je suis en train de lire son livre à Denise !!! "L'enfant au coeur de nos actions", ça s'appelle. C'est très intéressant. Dommage pour vous, il n'est pour l'instant pas commercialisé en France !! Les assistantes maternelles du relais potiron peuvent toutefois le demander à l'animatrice qui se fera un plaisir de leur prêter.... quand je l'aurai rendu bien sûr ! Mais je m'égare ce n'est pas du livre dont je voulais parler. J'ai simplement pensé à elle hier lorsque je suis tombée par hasard sur un objet de chez Hoptoys.
Si vous avez relu mon article, tout bien jusqu'au bout, vous avez du comprendre comme moi, que lorsqu'on est en présence d'un enfant mordeur, l'une des astuces qui marche le mieux, c'est de lui proposer un objet de substitution pour qu'il morde dedans plutôt que de se défouler sur le petit copain qui a le malheur de passer dans les parages. Denise nous précisait que cela marchait d'autant mieux si l'objet est porté en permanence sur l'enfant car le besoin de mordre ne peut pas être différé. Et bien je crois que chez Hoptoys, ils ont trouvé l'objet idéal !!
image HopToys
Ca s'appelle le OH PLAH ! C'est un bracelet de mastication qui répond parfaitement à la problématique en question. En plus, il est traité antibactérien, il est sans plomb, sans latex, ni PVC, ni bisphénol, ni phtalate. Aucun danger !
Cher me direz-vous ? Peut être, si vous ne voyez dans l'objet qu'un simple bracelet de mastication pour petit mordeur dans sa deuxième année d'existence. Mais ayez un peu d'imagination. Il peut très bien servir en tant que jouet pour un tout petit qui lui aussi sera ravi de l'explorer sans danger, autant avec ses mains qu'avec la bouche (utilisable à partir de 3 mois) qu'à un grand pour qui il deviendra le bracelet de "pouvoirs" d'un super héros ou un bracelet de Princesse !! Bref, on peut l'acheter pour un petit mordeur et le recycler pour les autres enfants de la tribu !
L’activité que je vous propose
aujourd’hui, ça fait un bon bout de temps qu’elle nous trottait dans la tête. C’était
à la fin de l’année scolaire, au mois de juin dernier, et nous étions, les
trolls et moi, tombés en admiration (oui bon, surtout moi au départ, d’accord)
devant l’exposition de l’œuvre des élèves du collège Pierre Termier à Montchat,
qui avaient semble-t-il étudié l’artiste Tony Cragg durant les cours d’arts
plastiques.
Anthony Douglas Cragg, dit Tony Cragg, est un
sculpteur britannique né à Liverpool en 1949. Il a porté un intérêt tout
particulier au monde industriel et aux produits qui en résultent. Son travail
se base donc surtout sur l’objet. Dans les années 70, il collecte
des détritus, des cartons d’emballage, des matériaux industriels usagés, des
plastiques colorés, et les installe au
sol pour en faire de grandes compositions colorées.
Pour Tony Cragg ça donne ça :
Pour les élèves du Cours Pierre
Termier ça donnait ça :
Et nous, on avait très envie de
faire pareil !! On s’était dit qu’on allait reprendre notre travail sur le
schéma corporel en reproduisant l’empreinte du corps d’un copain sur une grande
feuille blanche. Il nous resterait plus après, qu’à remplir cette empreinte
avec des objets. Seulement voila, après un bref inventaire de ce que je
disposais à la maison, et malgré le fait qu’un loustic de 3 ans c’est moins
volumineux qu’un boutonneux de 14 printemps, je me suis vite rendu compte qu’on
allait manquer de matière première. L’idée de les faire fouiller dans les
poubelles m’a un instant effleuré l’esprit mais je me suis ravisée pensant
finalement que, non, ce n’était pas l’idée du siècle. J’aurais pu faire
intervenir les parents et demander à chacun d’apporter sa petite contribution.
J’ai finalement préféré travailler sur l’image de l’objet plutôt que l’objet lui-même.
Ça évitait par la même occasion, les problèmes liés au choix de la colle : de
simples bâtons de colle blanche suffiraient.
La première étape a donc consisté
à faire la collecte des images que l’on a découpées dans des magazines après
avoir choisi les couleurs dans lesquelles on désirait travailler. Les enfants
ont choisi : bleu, rose, orange et jaune. Seule consigne : prendre, autant
que possible des choses unies, sans motif.
Aujourd’hui c’était le grand jour
de la réalisation finale. J’ai scotché 3 bandes de listing pour faire la
surface ; le plus petit des trolls nous a prêté son corps ; nous
avons relevé son empreinte ; armé d’un tube de colle et de nos images
triées par couleur, nous avons commencé le collage.
Là, les consignes étaient plus
nombreuses mais ont toutes été bien respectées. Il ne fallait pas mélanger les
couleurs (on avait choisi l’affectation de chacune d’elles et on les a
travaillées les unes après les autres) ; on ne devait pas dépasser les
limites de notre bonhomme ; on devait laisser de l’espace entre chaque
image. Quand tout a été fini j’ai découpé notre silhouette. On a trouvé ça très
chouette !! Tellement chouette, qu’on a décidé de l’exposer dans la montée
d’escalier pour en faire profiter les voisins ! Et je peux vous dire…. On est
fier de notre œuvre d’art !!
Aujourd’hui on va parler relaxation ; on va parler massages ; on va parler sensations et corps aussi. Alors, consciente que sur Internet y’a pas que de l’art, y’a aussi du cochon, je voudrais tout d’abord m’arrêter 5 minutes histoire de dire au revoir à tous les visiteurs qui arriveraient ici par l’entremise de Mr Google, mais qui recherchaient en fait un contenu un peu plus…… olé olé !!!!
Désolée, M'ssieurs dames, Mr Google vous a mal aiguillés ! Ici on parle Areuh Areuh et couches culottées !!! C’est tout. Mais retournez lui demander à Mr Google ; je suis bien sûre qu’il va vous trouver ce que vous cherchez.
Bon maintenant qu’on est entre nous ( je vous assure, quand on s’intéresse aux mots clés qui amènent les visiteurs ici, on a des fois des drôles de surprises qui nous obligent à faire attention au vocabulaire employé !!) on peut commencer.
Voici donc l’activité que je vous propose aujourd’hui : une petite séance de relaxation agrémentée d’un massage aux balles. Je la propose lorsque je sens que les loustics sont vraiment trop excités ou trop fatigués, ou bien pour terminer en douceur une séance de motricité.
Les enfants s’installent sur des tapis. Je tamise la lumière, je mets en fond sonore une musique de relaxation et le massage peut commencer. J’ai deux mains donc, au mieux, je peux masser deux enfants à la fois. Le troisième attend son tour sagement en profitant tout de même de l’ambiance. S’il est trop impatient je lui propose un auto massage en lui fournissant une balle. Les enfants sont donc la plupart du temps allongés, mais ce n’est pas une obligation, je tiens la balle dans la paume de ma main et je la fais rouler par un mouvement circulaire, sur le corps de l’enfant. Selon l’âge des participants, la séance peut prendre diverses formes : avec les grands, c’est eux qui choisissent les zones de massage (souvent la plante des pieds). Avec les tout petits, on en profite pour nommer les différentes parties du corps.
On pourrait certes masser les enfants simplement avec les mains mais l’utilisation d’une balle a plusieurs avantages. D’abord, cela ajoute un élément ludique au massage. Ensuite cela permet de garder une certaine distance entre le masseur et le massé ; il y a des enfants pour qui le toucher est trop intrusif, il faut y penser et surtout le respecter. L’utilisation de différentes balles (simple balle de tennis, balle à picots ou autres) permet aussi d’apporter d’autres sensations à découvrir. Un dernier atout et non des moindres : cela permet de réserver les vrais massages à la main à la maman qui elle aussi pourrait penser que cet acte est trop intime et personnel pour être réalisé par une assistante maternelle, et qui peut être, voudrait conserver pour elle, ce contact privilégié avec son enfant. Pour résumer la situation, on peut dire que la balle sert de médiateur dans le contact.
Pour que la séance se déroule dans de bonnes conditions, il y a quelques trucs à respecter. Premièrement, si les enfants sont un peu grands (niveau razmokets on va dire) il faut bien leur expliquer que, même si la séance est ludique, il ne s’agit pas de jouer au ballon ! Les balles sont là pour masser et non pas pour être lancées : essayez alors de réserver certaines balles pour cette seule utilisation. Ensuite assurez vous que personne n’ait soif, faim … ou une envie pressante à soulager car si vous deviez interrompre la séance, l’effet relaxation ne serait pas au rendez-vous.
Comment masser ? Quelle partie du corps ? Moi je fais ça au feeling, mais pour les puristes je vous ai trouvé sur le net, une fiche sur le qi gong pour enfants qui vous présente en détail le possible déroulement d’une séance. Vous pouvez la télécharger là :
Vous n’y connaissez rien en musique de relaxation ? Moi non plus ! Mais grâce au copinage ouebesque, j’ai eu connaissance du site aecoute.net qui propose une web radio spécialisée dans le domaine et dont je me sers pour les séances. Si vous avez le temps et si le sujet vous intéresse, fouillez un peu dans le site et lisez les articles de Pascal Rivière. Ça vous donnera peut être envie d’approfondir la question.
Pour les balles, si vous n'avez rien qui puisse faire l'affaire, sachez que celles présentées en début d'article sortent de chez Hop'toys et vous les trouverez là :
Normalement, ces séances plaisent beaucoup aux enfants même si, pour être franche, la zenitude recherchée n’est pas toujours atteinte. Mais qu’importe ! Le simple fait de voir un razmoket marchant à peine et ne parlant pas encore faire des efforts surhumains pour ôter ses chaussettes et vous présenter son pied avec un regard de chat potté, vous prouve que ces massages sont tout de même très appréciés.